La touche est la pièce au-dessus de laquelle passent les cordes (voir : anatomie du violon). Aujourd’hui les touches des instruments du quatuor sont presque exclusivement en ébène. Le luthier les commande dégrossies mais, comme vous allez le voir sur cette touche de violoncelle, il reste encore du travail.

Il existe deux types de touches de violoncelle, le premier avec un radius constant, comme les touches de violon et alto, le deuxième avec un pan, comme vous pouvez le voir sur cette photo. On appelle ce type de touche « Romberg » du nom du violoncelliste qui l’a utilisé le premier.

J’ai choisi le premier type.

Après avoir coupé la touche à la bonne longueur, je mets la touche aux bonnes largeurs à l’aide du rabot de paume.

Mise aux largeurs

Les côtés doivent être creux, comme on le voit sur la photo suivante et à peu près perpendiculaires au plat de touche.

Vérification du creux de touche à l'aide d'un réglet

Vérification de la largeur à l'aide du pied à coulisse

Je mets ensuite la surface de collage qui viendra au contact du manche parfaitement à plat, toujours à l’aide du rabot.

Préparation de la surface de collage

Vérification du plat à l'aide d'une règle rectifiée

Une fois la surface de collage bien mise à plat, je trace la hauteur des côtés à l’aide d’un trusquin.

Réglage du trusquin à l'aide du pied à coulisse

Je rabote ensuite le dessus de la touche (sur lequel viendront s’appuyer les doigts), en vérifiant le radius à l’aide d’un gabarit et en contrôlant le creux à l’aide d’une règle.

Rabotage du dessus de la touche

Rabotage de la touche

Une fois rabotée, je termine le dessus avec ratissoir et papier de verre.

L’ébène est très salissant… un petit coup de balai s’impose avant de passer à la cuillère!

La cuillère est un évidement en-dessous de la touche qui sert à l’alléger et à faire une courbe harmonieuse en bout de touche. Je la creuse avec une gouge, outil qu’on retrouvait déjà dans l’article mise à épaisseur du fond et de la table. Puis je finis avec ratissoir et papier de verre.

Cuillère de la touche ratissée


3 commentaires

kitou · 8 mai 2010 à 8 h 41 min

Bravo pour cette explication en photos.
Je ne regarderai plus un violoncelle de la même façon.
Et tu fais quoi des copeaux d’ébène ? ça donne des idées de collage !
Bisous

    Anaïs Gassin · 8 mai 2010 à 18 h 45 min

    Oups, ils ont servi à allumer le barbecue… J’en avais gardé deux ou trois pour la violoncelliste, je peux t’en envoyer un, mais niveau collage ça va être limité…

anna · 18 mai 2010 à 12 h 48 min

je fabrique un violon en terre !les sons seront a découvrir!vos fotos m ont donné cette envie!

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